Le basketball a été inventé en décembre 1891 par James Naismith, un professeur d’éducation physique canadien de 30 ans, au YMCA International Training School de Springfield (Massachusetts). Il cherchait un jeu d’intérieur pour occuper ses élèves pendant l’hiver rigoureux du Massachusetts.
Springfield, décembre 1891. Un gymnase, un problème, une solution géniale.
Le basketball est aujourd’hui l’un des sports les plus populaires au monde, pratiqué par des centaines de millions de personnes sur tous les continents. Créé en 1891 à Springfield aux États-Unis, ce sport n’a jamais cessé de progresser en popularité à travers le globe. C’est le deuxième sport le plus regardé aux États-Unis derrière le football américain, et en France, il occupe la quatrième place des sports les plus pratiqués avec plus de 660 000 licenciés en 2022, ce qui en fait le deuxième sport collectif du pays. Mais qui a inventé le basketball, et surtout, pourquoi ?
La réponse tient en un nom : James Naismith, un professeur d’éducation physique canadien qui cherchait désespérément un moyen d’occuper ses élèves turbulents lors d’une froide journée d’hiver dans le Massachusetts. Ce qu’il a inventé presque par accident allait devenir un phénomène mondial qui transcende aujourd’hui le simple cadre sportif pour s’imposer comme une véritable culture.
James Naismith : un parcours étonnant avant l’invention
James Naismith n’était pas simplement un professeur de gym ordinaire. Né le 6 novembre 1861 à Almonte dans l’Ontario au Canada, cet homme aux multiples talents était à la fois éducateur, auteur, inventeur, pasteur et médecin. Son parcours académique impressionnant reflète une curiosité intellectuelle rare et une volonté constante de se dépasser dans tous les domaines.
À l’automne 1883, alors âgé de seulement 21 ans, James Naismith entre à l’Université McGill de Montréal où il se spécialise dans deux domaines particulièrement exigeants : la philosophie et l’hébreu. Il obtient son baccalauréat en 1887 après quatre années d’études intenses, tout en excellant parallèlement dans plusieurs sports. La crosse, le soccer, le rugby et la gymnastique n’ont aucun secret pour lui, et cette polyvalence athlétique va jouer un rôle crucial dans sa future invention.
Pour financer la poursuite de ses études au Presbyterian College, Naismith accepte un poste d’éducateur physique dans son ancienne université McGill. Cette expérience professionnelle précoce lui permet de développer une vraie réflexion sur la pédagogie sportive et sur les besoins spécifiques des étudiants en matière d’activité physique. À l’automne 1889, il devient le premier instructeur d’athlétisme à plein temps de l’Université McGill, un poste prestigieux qui témoigne de la confiance que lui accordent ses supérieurs. En 1890, il couronne ce parcours académique remarquable en obtenant un doctorat en théologie, confirmant sa dimension intellectuelle et spirituelle.
En 1890, James Naismith prend une décision qui va changer sa vie et l’histoire du sport mondial : il quitte Montréal pour suivre une formation de préparateur physique à la YMCA International Training School de Springfield dans le Massachusetts. Cette école, dirigée par le Dr Luther Halsey Gulick, forme les futurs directeurs de YMCA à travers le pays et cherche constamment des innovations pédagogiques. En 1891, Naismith devient enseignant dans cette institution, et c’est là que tout va basculer.
L’invention qui a révolutionné le sport collectif
L’hiver 1891 à Springfield est particulièrement rigoureux, et les étudiants de la YMCA Training School s’ennuient ferme pendant les cours d’éducation physique en salle. Le football et le baseball, leurs sports préférés, ne peuvent pas se pratiquer avec la neige et le froid glacial. Les élèves deviennent turbulents, indisciplinés, et rejettent tous les jeux traditionnels proposés qu’ils trouvent ennuyeux et pas assez compétitifs. Le Dr Gulick, directeur du département d’éducation physique, confie alors à James Naismith une mission apparemment impossible : créer un nouveau jeu d’intérieur qui soit “équitable pour tous les joueurs et exempt de violence excessive”.
L’histoire du basket commence véritablement en décembre 1891, le jour où ce professeur d’EPS cherche désespérément une solution à son problème. Naismith s’inspire alors d’un souvenir d’enfance et d’un ancien jeu qu’il avait étudié : le Pok ta Pok, un jeu de balle maya pratiqué il y a plus de 3000 ans où les joueurs devaient faire passer une balle en caoutchouc à travers un anneau de pierre placé en hauteur, sans utiliser leurs mains. Cette inspiration lointaine, combinée à son expérience de multiples sports, lui permet d’imaginer un jeu complètement nouveau.
Le concept de base est simple mais révolutionnaire : un jeu où il faut lancer un ballon dans un but placé en hauteur pour marquer des points, ce qui favorise l’adresse plutôt que la force brute. Naismith demande au concierge du gymnase deux boîtes d’environ 45 centimètres carrés pour servir de buts. Le concierge n’a pas de boîtes, mais il propose deux paniers à pêches en osier qui traînent dans la réserve. Naismith les accepte immédiatement et les fait fixer sur les balcons du gymnase, à exactement 3,05 mètres de hauteur, soit 10 pieds. Cette hauteur, choisie par pur hasard parce que c’était celle des balcons disponibles, est devenue la norme mondiale du basketball et n’a jamais changé depuis 133 ans.
James Naismith rédige ensuite 13 règles simples pour jouer au basket, qu’il affiche sur le mur du gymnase. Ces règles fondamentales couvrent les points essentiels : on peut lancer le ballon dans n’importe quelle direction avec une ou deux mains, on ne peut pas courir avec le ballon, on ne peut pas frapper un adversaire sous peine de faute, et un point est marqué quand le ballon entre dans le panier et y reste. Le premier match a lieu le 21 décembre 1891, avec 18 étudiants divisés en deux équipes de 9 joueurs. Le score final est de 1-0, avec un seul panier inscrit par William Chase, qui devient ainsi le premier buteur de l’histoire du basketball.
Le succès est instantané et dépasse toutes les espérances de Naismith. En seulement quelques semaines, ce nouveau sport s’installe dans de nombreuses universités américaines, porté par les étudiants du YMCA qui retournent chez eux pour les vacances et enseignent le jeu dans leurs communautés locales. Le réseau des YMCA, qui compte près de 350 gymnases aux États-Unis dans les années 1890, devient le vecteur principal de diffusion du basketball. En 1893, soit seulement deux ans après l’invention, le premier match féminin de basketball est organisé, et dès 1894, les premières règles officielles sont publiées. La suite, comme on dit, appartient à l’histoire.
James Naismith décède le 28 novembre 1939 dans la ville de Lawrence au Kansas, à l’âge de 78 ans. Il a eu la chance de voir son invention se transformer en phénomène mondial, devenir sport olympique en 1936, et toucher des millions de personnes à travers le monde. Ce professeur canadien qui cherchait simplement un moyen d’occuper ses élèves un jour d’hiver a créé l’un des sports les plus influents de l’histoire humaine, un jeu qui continue d’évoluer et de passionner les foules plus de 130 ans après sa création.
L’héritage continue avec Zéro Basketball
Depuis cette invention de 1891, le basketball n’a cessé d’évoluer dans tous ses aspects. Les infrastructures se sont modernisées, les règles se sont affinées, et les équipements ont progressé de manière spectaculaire. Les maillots de basket ont connu leur propre révolution, passant des vêtements de ville que portaient les joueurs en 1891 aux tissus techniques ultra-performants d’aujourd’hui.
Chez Zéro, nous honorons cet héritage en participant à l’évolution du basketball avec des maillots fabriqués en France à partir de matières recyclées. James Naismith a inventé un sport basé sur l’adresse, la stratégie et le fair-play. Nous continuons dans cet esprit en proposant des équipements qui respectent à la fois les joueurs et la planète.



