Satisfait ou remboursé – Livraison gratuite à partir de 200€

Livraison & retour gratuits à partir de 200€ →

Les Jeux Olympiques de Berlin, La naissance du basketball à l’international

z&ro basketball
14 Mar, 2023

Le basketball est devenu sport olympique officiel lors des Jeux de Berlin en 1936, 45 ans après son invention. La première finale olympique opposait les États-Unis au Canada sous une pluie battante sur un terrain de tennis extérieur, avec une victoire américaine 19-8. James Naismith, inventeur du basketball, était présent pour assister à cette consécration mondiale de son sport.

Berlin 1936 : quand le sport rencontre l’Histoire

Les Jeux Olympiques de Berlin en 1936 ont marqué l’histoire de plusieurs manières, certaines glorieuses et d’autres beaucoup plus sombres. Mais celle sur laquelle nous allons nous concentrer aujourd’hui est l’entrée triomphale du basketball comme sport olympique officiel. Après avoir été présenté comme simple sport de démonstration aux Jeux de Saint-Louis en 1904, le basket allait enfin faire son entrée sur la scène internationale la plus prestigieuse, 32 ans plus tard.

Une décision prise avant la montée du nazisme

Lorsque le Comité International Olympique attribua les Jeux olympiques à Berlin en avril 1931, lors de sa 29ème session à Barcelone, personne n’aurait pu prédire que ces Jeux entreraient dans l’histoire de cette manière tragiquement particulière. La capitale allemande l’emporta face à Barcelone par 43 voix contre 16, dans ce qui semblait être une décision logique pour réintégrer l’Allemagne dans la communauté sportive internationale après son exclusion suite à la Première Guerre mondiale. Mais deux ans après cette décision apparemment anodine, en janvier 1933, Adolf Hitler accéda au titre de chancelier fédéral d’Allemagne et propulsa le monde dans une crise politique sans précédent qui mènerait directement à la Seconde Guerre mondiale.

Boycott ou participation : le dilemme des nations

Le régime nazi prônait des valeurs radicalement opposées à celles des Jeux olympiques : racisme, antisémitisme, militarisme et totalitarisme s’opposaient frontalement à l’idéal olympique d’universalité, de paix et de fraternité entre les peuples. Certains pays comme la France et les États-Unis ont longuement hésité à boycotter cet événement transformé en gigantesque opération de propagande nazie orchestrée par Joseph Goebbels. Après avoir reçu certaines garanties plus ou moins respectées par les autorités allemandes, notamment en matière de discrimination à l’égard des athlètes juifs, toutes les délégations se rassemblèrent finalement dans la capitale allemande durant l’été 1936 pour participer à la 11ème édition des Jeux Olympiques modernes.

Les Jeux Olympiques de Berlin, La naissance du basketball à l’international - Zéro Basketball

Le basketball franchit enfin la porte olympique grâce à trois hommes déterminés

La résistance du baron de Coubertin

Malgré la réticence historique du baron Pierre de Coubertin, président fondateur du CIO de 1896 à 1925, qui s’opposait fermement à l’intégration des sports collectifs aux Jeux Olympiques qu’il considérait comme moins nobles que les sports individuels, le basketball réussit finalement à rejoindre le cercle très fermé des sports olympiques en 1935, un an avant les Jeux de Berlin.

Une décision prise sur un bateau entre Stockholm et Rome

Cette victoire diplomatique, nous la devons à trois hommes passionnés qui se sont battus avec acharnement pour amener le basket au-devant de la scène internationale. Hermann Niebuhr, entraîneur de basketball à Bad Kreuznach en Allemagne, avait compris l’importance stratégique d’avoir un sport collectif américain aux Jeux de Berlin. Willie Daume, président des comités olympiques allemand et international de basketball, avait les connexions politiques nécessaires. Et William Jones, directeur exécutif de la FIBA (Fédération Internationale de Basketball Amateur créée en 1932), possédait l’expertise technique et la vision stratégique pour convaincre les derniers sceptiques.

L’histoire raconte que la décision finale de faire entrer le basketball comme sport olympique se serait prise lors d’une traversée maritime entre Stockholm et Rome, quand William Jones aurait si brillamment vendu les mérites de ce sport auprès du Dr Carl Diem, président du comité d’organisation des Jeux de Berlin, que le dernier obstacle à la qualification olympique aurait été levé durant cette conversation de plusieurs heures sur le pont du navire. Vrai ou légèrement embelli, ce récit illustre en tout cas l’importance des relations personnelles dans les décisions olympiques de l’époque.

21 nations pour un tournoi historique

Les Jeux Olympiques de 1936 témoignèrent immédiatement de la popularité extraordinaire du basketball à travers le monde et de son évolution fulgurante depuis sa création en 1891 par James Naismith. Pour une première édition olympique, 21 équipes représentant tous les continents se présentèrent à Berlin pour participer à ce tournoi inaugural historique : Belgique, Égypte, Brésil, Canada, Chili, Chine, Estonie, France, Italie, Japon, Lettonie, Mexique, Pérou, Philippines, Pologne, Suisse, Tchécoslovaquie, Turquie, Uruguay, États-Unis et naturellement l’Allemagne hôte. C’était de loin la plus grande épreuve par équipe de ces Jeux olympiques, dépassant même le football en nombre de participants.

Pour marquer l’importance historique de cet événement, des invités de marque furent conviés à assister aux matchs tout au long de la compétition. Le plus émouvant était sans conteste la présence de James Naismith lui-même, désormais âgé de 74 ans, qui avait fait le déplacement depuis le Kansas pour assister à la consécration mondiale de son invention vieille de 45 ans. Imaginez son émotion en voyant son sport, créé pour occuper des étudiants turbulents dans un gymnase de Springfield par un jour d’hiver, devenir discipline olympique devant des milliers de spectateurs venus du monde entier.

Les Jeux Olympiques de Berlin, La naissance du basketball à l’international Zéro Basketball

Une finale mythique sous la pluie allemande

Des terrains de tennis en guise de parquet

La compétition de basketball se déroula sur sept jours intenses, du 7 au 14 août 1936, dans un cadre pour le moins inhabituel : les terrains de tennis extérieurs du Reichssportfeld, le complexe olympique berlinois. Ces installations étaient habituellement réservées à l’entraînement des joueurs de tennis, pas du tout conçues pour accueillir des matchs de basketball. Mais en 1936, personne n’imaginait encore que le basket deviendrait l’un des sports les plus populaires des Jeux olympiques, et les organisateurs lui avaient donc attribué ces installations secondaires sans se douter des problèmes que cela allait causer.

Le match inaugural, symboliquement lancé par un entre-deux effectué par le professeur James Naismith en personne, opposait la France à l’Estonie. Les Estoniens l’emportèrent 34-29 dans une rencontre disputée et physique. Pour les Français, l’aventure olympique fut malheureusement de courte durée : malgré un certain panache reconnu par tous les spectateurs et journalistes présents, l’équipe de France quitta la compétition après sa deuxième défaite consécutive face à la Chine sur le score de 45-38. Le niveau global du tournoi était impressionnant pour une première édition, témoignant du développement remarquable du basketball à travers le monde en seulement quatre décennies.

La stratégie américaine ultra-défensive

La défense était le maître mot absolu de ce tournoi, particulièrement pour les Américains qui avaient développé une stratégie basée sur la possession prolongée du ballon. Il faut comprendre que la règle des 24 secondes n’existait pas encore en 1936 et ne serait introduite que 18 ans plus tard en NBA, puis adoptée par la FIBA en 1956 sous la forme d’une règle des 30 secondes qui deviendrait 24 secondes seulement en 1999. Sans cette limite de temps, les Américains passèrent rapidement à une stratégie ultra-conservatrice de passes à dix pour écouler le temps en leur faveur dès qu’ils menaient au score. Ennuyeux pour les spectateurs mais terriblement efficace, ce jeu leur permit d’atteindre la finale sans trembler.

Le déluge qui transforma la finale en bourbier

Si tout au long de la compétition les matchs s’étaient déroulés par beau temps estival typique du mois d’août à Berlin, la météo en décida autrement pour la finale opposant les États-Unis au Canada le 14 août. Une pluie diluvienne s’abattit sur le terrain de tennis extérieur, transformant la surface en bourbier glissant et dangereux. Le basketball n’étant absolument pas un sport conçu pour être joué en extérieur par temps de pluie, cette finale historique devint un spectacle pour le moins particulier, bien loin du jeu spectaculaire et fluide que le sport pouvait offrir dans des conditions normales.

Mais paradoxalement, ces conditions catastrophiques n’ont pas gêné le jeu ultra-défensif des Américains, bien au contraire. Leur stratégie conservatrice de possession prolongée fonctionnait encore mieux sur un terrain boueux où les actions offensives rapides devenaient impossibles. Le match fut d’une lenteur et d’une pauvreté offensive extraordinaires : les États-Unis ne tentèrent que 15 tirs durant toute la finale, et le score resta bloqué pendant 12 minutes consécutives à certains moments du match. La mi-temps se termina sur le score de 14-4 pour les Américains, et le match s’acheva finalement sur une victoire américaine 19-8, le score le plus bas de toute l’histoire des finales olympiques de basketball.

Joe Fortenberry, ailier américain, termina meilleur marqueur du match avec seulement 8 points, un total qui ferait sourire dans le basketball moderne où les stars NBA dépassent régulièrement les 30 points par match. Mais dans ce contexte particulier de premier tournoi olympique sous la pluie battante, ces 8 points représentaient une performance remarquable. Grâce à cette stratégie certes peu passionnante pour les spectateurs trempés mais terriblement efficace, les États-Unis restèrent invaincus tout au long du tournoi, décrochant logiquement le premier titre olympique de l’histoire du basketball.

Le podium final fut exclusivement américain : États-Unis en or, Canada en argent, et Mexique en bronze. Un bel hommage géographique à James Naismith, cet inventeur canado-américain qui assistait ému aux gradins à la consécration mondiale de son sport. Il remit lui-même les médailles d’or aux joueurs américains dans une cérémonie émouvante, créant un lien symbolique parfait entre le premier match de basket joué en 1891 et cette première finale olympique 45 ans plus tard. Trois ans après ce moment de gloire, Naismith décèderait paisiblement au Kansas en novembre 1939, ayant eu la chance de voir son invention devenir un phénomène mondial.

USA vainqueur des jeux olympiques de basketball en 1936 - Zéro Basketball

Du terrain boueux de Berlin aux parquets modernes avec Zéro

Depuis cette finale olympique boueuse de 1936, le basketball n’a cessé d’évoluer pour devenir l’un des sports les plus spectaculaires et les plus suivis des Jeux olympiques. Les terrains de tennis extérieurs ont laissé place à des arènes ultramodernes climatisées, et les équipements ont suivi la même évolution spectaculaire.

Les maillots de basketball ont connu leur propre révolution, passant des lourdes tenues en laine portées à Berlin aux tissus techniques ultra-performants d’aujourd’hui. Chez Zéro, nous honorons cet héritage olympique en créant des maillots qui combinent innovation technique et responsabilité environnementale, fabriqués en France à partir de matières recyclées. De Berlin 1936 à aujourd’hui, l’esprit olympique continue d’inspirer notre démarche.

-10% sur votre première commande

Inscrivez-vous à notre newsletter et bénéficiez d’une réduction exclusive de 10% sur votre premier achat. Devenez membre et recevez en avant-première les dernières tendances et offres exclusives.

-10% sur votre première commande

Inscrivez-vous à notre newsletter et bénéficiez d'une réduction exclusive de 10% sur votre premier achat. Devenez membre et recevez en avant-première les dernières tendances et offres exclusives.